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Les portraits

[PORTRAIT] Cyril Ihssan, Directeur de la Nouvelle Économie au sein de la CPME Rhône

Publié le
8 janvier 2021
CyrilSIte

Valoriser. Valoriser les entrepreneurs et les membres qui s’investissent dans notre association fait partie intégrante de notre ADN. Parce que les entrepreneurs et nos adhérents sont au cœur de nos actions, nous souhaitons mettre en avant leur parcours et leurs projets.

Au programme de cette semaine : le portrait de Cyril Ihssan, Directeur de la nouvelle économie au sein de la CPME Rhône et membre de notre Advisory Board. En plus de son poste à la CPME, Cyril Ihssan a rejoint récemment le groupe Inseec U. pour créer le service des « Relations Extérieures » du Campus de Lyon, qui accueille plus de 4000 étudiants.


Découvrez son portrait

Les propos sont restitués d’une conversation enregistrée.


Quelques mots pour te présenter toi et ton parcours ?

J’ai un profil marketing, donc très simplement mon métier c’est de comprendre les besoins, de trouver les solutions pour répondre à ces besoins et de mettre en œuvre des solutions jusqu’à ce que les objectifs soient atteints. J’ai fait des études selon un schéma plutôt conventionnel en commerce international avant une alternance en marketing dans une entreprise de la banlieue de Londres.

J’ai eu la chance de travailler dans plusieurs secteurs d’activités, il y en a trois en particulier qui m’ont marqué :

  • J’ai commencé dans le secteur du médical : j’ai accompagné des chirurgiens dans l’adoption de nouvelles techniques chirurgicales. Ce fut une expérience très marquante de les assister, de participer à l’amélioration des conditions d’opération pour les chirurgiens et à les améliorations des conditions de traitement des patients.
  • Ensuite, je me suis immergé dans l’événementiel en travaillant pour une filiale d’Eurexpo. J’ai contribué à l’organisation d’évènements professionnels, j’ai vécu cette intensité qu’est l’évènementiel. J’ai côtoyé beaucoup de chefs d’entreprises, de plein de secteurs d’activités différents qu’il fallait convaincre de l’importance de se retrouver dans un même lieu au même moment. Une période très enrichissante. L’événementiel est aussi passionnant que dévorant. Pour faire simple un évènement professionnel, tu commences à le préparer 1an/1an et demi avant qu’il ait lieu et tu donnes tout en crescendo sur 24/48h et après SPLASH ! Plus rien de ce qui a été vécu pendant ne t’appartient. Ça m’a permis de découvrir des pans économiques de notre territoire que je ne soupçonnais pas et d’apprendre à travailler avec les corps collectifs types Chambre de Commerce et clubs d’entreprises. Après 3 éditions j’ai décidé de me tourner vers un autre secteur.
  • Et enfin le dernier secteur d’activité dans lequel j’ai travaillé et qui m’a beaucoup touché c’est l’enseignement supérieur. J’ai eu l’opportunité de piloter des écoles qui étaient très atypiques dans leur pédagogie qui mettaient l’étudiant au cœur même de cette pédagogie pour l’amener à devenir autonome. Je fais notamment référence aux école Epitech et 42 à Lyon. Pour moi ça a été une réelle découverte dans ce que j’aimais faire : accompagner les talents et encourager tout le monde à développer les siens ! C’était vraiment une très belle expérience, c’était édifiant, challengeant !

Et pour continuer jusqu’à aujourd’hui il y a eu la CPME du Rhône ! J’y suis arrivé par une suite de rencontres et d’actions, lorsque j’étais encore à Epitech. Il y a une dizaine d’années, j’avais remarqué que beaucoup d’étudiants avaient de très bonnes idées qui se transformaient par la suite en projets et dès lors qu’ils devenaient concrets, les étudiants étaient comme aspirés par la Chine et les États-Unis. On s’est rendu compte avec la CPME (étant donné que nous collaborions beaucoup sur le « comment élever la conscience digitale des patrons ») que les jeunes créateurs d’entreprise ne se sentaient pas suffisamment bienvenus chez eux, en France, pour développer leurs projets. Il fallait vraiment davantage les guider, les accueillir tels qu’ils étaient, avec leurs codes et autres manières de penser. Donc la CPME du Rhône a décidé de faire quelque chose avec les nouveaux entrepreneurs et par conséquent les startupers en créant le dispositif exclusif CPME for startup puis quelques temps après le CPME for h’all.


Peux-tu nous en dire plus sur la CPME du Rhône ?

La CPME du Rhône est une organisation patronale avec une première mission syndicale de défense et de promotion des intérêts des patrons auprès des institutions et du gouvernement. On a un angle très focalisé sur le patron patrimonial : celui qui possède son entreprise, qui s’y investit, qui prend des risques.

Notre deuxième activité c’est celle de syndicat de services : on cherche à aider les chefs d’entreprises dans toutes les problématiques qu’il peuvent rencontrer au quotidien. Notre signature est clairement celle du remède contre la solitude du dirigeant avec de la convivialité et du partage au travers de nombreux événements.

Notre président François Turcas reprend souvent la citation de Sophie Swetchine « on est riche que de ce que l’on donne ».

Dans le même temps, chaque occasion est bonne pour apprendre avec des formations, ateliers, conférences…


Comment la CPME du Rhône accompagne-t-elle les startups ou les entreprises à forte croissance ?

A l’intérieur même de la CPME on a un département qui s’appelle “La Nouvelle Économie” et dont le but est, de manière très caricaturale, de faire en sorte que les patrons d’entreprises classiques et que les patrons de la nouvelle économie apprennent à s’entendre, à se comprendre, à travailler ensemble et à se développer ensemble. C’est donc ça le principe du dispositif CPME for startups que j’anime.
Au sein même de CPME for startup, on a un lieu totalement hybride et unique le CPME for h’all qui est un lieu où les startups qui font partie de notre réseau sont hébergées dans des conditions privilégiées et qui acceptent de partager leur temps et leurs compétences “nouvelle économie” avec les adhérents “traditionnels”.

Les ressources sont entre les mains des chefs d’entreprises, plus ils sont nombreux et différents, plus la création de richesse est importante. C’est la mission de la CPME du Rhône pour tous les entrepreneurs avec le pôle jeunes, le pôle femmes, le pôle santé… On rassemble et on mélange.


C’est important pour toi de travailler dans une structure qui accompagne les entrepreneurs ?

Important oui, mais ce que je retiens surtout aujourd’hui c’est le plaisir que j’ai à accompagner au quotidien, le sens que cela m’offre. Je réalise, lorsque j’accompagne, qu’il y a une véritable réaction en chaîne : on fait avancer l’entreprise et tous ses collaborateurs, les partenaires de l’entreprise, le territoire sur lequel elle est implantée… Cet accompagnement a des répercussions importantes et c’est un privilège d’avoir gagné la confiance des personnes que j’accompagne. Je n’ai de cesse que de la mériter et d’en rester digne.

L’accompagnement est également une remise en question permanente, surtout actuellement en sortie de crise. Comment apporter au mieux une aide ? Quelles solutions on peut leur apporter ?
On a eu le privilège d’accompagner ceux qui avaient des difficultés et je tire mon chapeau à ceux qui ont tenu malgré l’incertitude, malgré la pression… C’est une belle leçon de vie et c’est extrêmement enrichissant.


Aurais-tu des conseils à donner à ceux qui veulent se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat ?

J’ai pour habitude de dire que je ne donne jamais de conseils, je pose toujours des questions. La première chose que je dirais à quelqu’un qui veut se lancer dans l’entrepreneuriat c’est de se poser les bonnes questions.
Qu’est-ce qu’une bonne question ? C’est simplement une question à laquelle on peut répondre. Si l’entrepreneur ne peut pas répondre à la question, c’est que ce n’est peut-être pas le bon moment pour se la poser.

La motivation est également un facteur clé de réussite. Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises motivations, mais simplement savoir quel est son moteur car c’est cette motivation qui va permettre de faire face aux obstacles rencontrés.


Pourquoi t’investir dans la dynamique French Tech One Lyon St-Étienne ?

L’investissement dans l’association était naturel, avant même que soit French Tech One Lyon St-Étienne : déjà à l’époque de Lyon French Tech on a souhaité s’y investir et notamment lorsque j’étais encore à Epitech avec les premiers appels à projets très tech.

En m’investissant j’ai aidé, au même titre que l’ENE ou le TUBA par exemple, à élargir French Tech One dans non rayonnement territorial et dans ceux à qui elle pouvait apporter son aide.

Grâce à tout le travail de Renaud Sornin, lorsqu’il était co-président, mais aussi grâce à toute l’équipe de permanents, il y a eu une véritable bascule : l’association est encore plus au service des entrepreneurs divers et variés mais aussi au service du rayonnement du territoire. Avoir emmené St-Étienne, c’est une véritable richesse pour Lyon !

Avec tous ceux qui ont rejoints l’association et la nouvelle gouvernance, à la dernière Assemblée Générale, je suis d’autant plus heureux d’avoir un poste officiel au sein de l’Advisory Board : j’ai confiance en ce que French Tech One Lyon St-Étienne va représenter dans l’avenir !


French Tech One Lyon St-Étienne en 3 mots ?

« UNIQUE » : parce qu’une structure, comme French Tech One, capable de réunir autant de différences sans jamais rien imposer, en respectant chacun et en créant des synergies, c’est unique !

« AMI » : au sein de cet écosystème, à chaque fois qu’il y a des personnes qui se présentent il y a toujours un retour bienveillant, à chaque fois que deux personnes se rencontrent il y a cette idée de bienveillance. La bienveillance étant quelque chose de propre à l’amitié, je mettrais donc le mot “Ami”.

« AMBITION » : naturellement, un patron ou un entrepreneur doit avoir de l’ambition et une structure aussi large que French Tech One Lyon St-Étienne doit porter et promouvoir cette ambition !



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