FEMMES DE LA FRENCH TECH - Typhaine Brual, CEO d'Artemisia Greentech

La Mission French Tech et son réseau des Capitales et Communautés French Tech se mobilisent pour mettre en lumière les femmes qui, partout en France et dans le monde, font la French Tech.

Parce qu’on ne les voit pas encore assez, et qu’on a besoin de plus les voir pour que d’autres les rejoignent, nous donnons la parole à celles qui sont déjà des piliers de la French Tech.

Zoom sur Typhaine Brual, CEO d’Artemisia Greentech.

Quel a été ton déclic « French Tech » ?

L’idée de créer un service de production d’outils génétiques personnalisés est venue pendant ma thèse, lorsque j’ai constaté que j’arrivais à réaliser rapidement des processus que la plupart de mes collègues trouvaient fastidieux. Ensuite, j’ai découvert l’énorme impact écologique d’un laboratoire et j’ai constaté qu’aucun produit similaire à ceux que je veux créer n’intégrait une vraie démarche durable. C’est comme cela qu’est née Artemisia Greentech ! Plus personnellement, monter une startup est un rêve qui symbolise à mes yeux la femme indépendante, en pleine possession de sa carrière et qui incarne ses idées !

La chose dont tu es la plus fière ?

Je suis fière de mon engagement associatif. Tout au long de ma thèse et encore aujourd’hui, je suis ambassadrice française pour la Société Américaine de Microbiologie et coordinatrice pour les jeunes de la Société Française de Microbiologie. Ces activités bénévoles consistent à créer des projets pour aider les jeunes de mon secteur dans leurs carrières, pour bien s’orienter et être aidés grâce à nos réseaux nationaux et internationaux. Je me sens ainsi très utile et cela m’a permis de faire de nombreuses rencontres.

Ton objectif professionnel le plus fou ?

Mon ambition est d’apporter un nouveau standard en biotechnologie. Les laboratoires polluent plus que l’industrie automobile mais actuellement, aucune société dans ce secteur ne quantifie l’impact environnemental de leurs produits, de manière chiffrée et transparente, avec une vraie volonté de le réduire. Artemisia Greentech le fait : en utilisant deux fois de plastique que nos concurrents, nous arrivons à diminuer de 50% notre empreinte environnementale. Chacun de nos produits dispose ainsi d’un écoscore chiffré et transparent, calculé selon la méthode PEF certifié par la commission européenne, évitant tout greenwashing. L’idée est de faire bouger les normes pour que la science aussi soit plus écoresponsable !

Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a quelque chose que tu ferais différemment ?

Pas vraiment ! Chaque erreur permet d’apprendre et il est nécessaire de les faire 🙂