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Les portraits

[PORTRAIT] Olivier Chanoux, co-fondateur de LumApps

Publié le
22 janvier 2021
OlivierChanouxBONSITE

Valoriser. Valoriser les entrepreneurs et les membres qui s’investissent dans notre association fait partie intégrante de notre ADN. Parce que les entrepreneurs et nos adhérents sont au cœur de nos actions, nous souhaitons mettre en avant leur parcours et leurs projets.

Découvrez le portrait d’Olivier Chanoux, co-fondateur de LumApps (scaleup du FT120 2020) et membre de notre Advisory Board.

Découvrez son portrait

Les propos sont restitués d’une conversation enregistrée.


Quelques mots pour te présenter toi et ton parcours ?

Pour ce qui concerne le personnel, je suis lyonnais, marié, papa de 3 jeunes princesses !
J’ai fait mes études à Lyon, à l’INSEEC, l’école de commerce européenne, diplômé de la promo 99. Je suis tombé dans la potion magique de l’IOT il y a maintenant plus de 20 ans et très tôt dans mon cursus puisque c’est dans mes premiers stages d’école de commerce que j’ai découvert ce domaine.

Pourquoi est-ce que le domaine de l’informatique m’a attiré ? Simplement parce que finalement je faisais partie de cette génération qui a connu les premières consoles, les premiers ordinateurs personnels… Toute cette innovation, cette numérisation, ce monde tout entier qui se transformait m’a passionné !

L’informatique m’a permis, il y a maintenant près de 10 ans, de faire beaucoup d’international. US, JAPAN : quand tu travailles dans une société informatique, forcément tu te retrouves assez rapidement à aller au siège de Google ou de Microsoft, à assister à des conférences internationales… J’ai un peu été aspiré par l’international par mon parcours et c’est plutôt très plaisant.

J’ai toujours eu une âme d’entrepreneur. J’ai commencé en tant que salarié, mais cette philosophie d’entrepreneur était déjà bien présente dans ma tête, dans ma manière de voir les choses. Et assez évidemment j’ai fini par me lancer !


Peux-tu nous en dire plus sur Lumapps ? Et comment cette idée t’est venue ?

L’idée est venue assez naturellement : par le marché, par la demande, par les clients.
Avant Lumapps on avait lancé G-Partenair et à cette époque beaucoup de nos clients nous demandaient de les accompagner sur la digitalisation de leurs équipes et de leur système d’information. Il y avait une véritable demande de digital workplace nouvelle génération, puisque les dernières évolutions étaient plus ou moins restées bloquées aux années 2000.

Un de nos clients, une grosse société du CAC 40, nous a fait confiance et a décidé de partir avec nous. C’est comme ça qu’est née Lumapps, société de logiciel spécialisée dans les digital workplace (intranet, extranet…).

Le reste s’est enchaîné assez rapidement puisqu’on avait la chance d’avoir, grâce à G-Partenair, beaucoup de clients potentiels existants et une demande très importante. Très vite on a su trouver nos premiers clients français et en 2017 est arrivée la reconnaissance de Google qui nous considère comme la “solution informatique la plus innovante de l’année”. Décollage immédiat, la fusée Lumapps est mise sur orbite : on part au US, au Japon… Un peu partout finalement.

Ce décollage n’est pas si vieux au final, ça fait véritablement 3 ans qu’on grandit, mais maintenant on réalise des levées de fonds de différentes série (A,B et C) pour accompagner le développement du produit et l’internationalisation de la société.

Pour faire court, Lumapps c’est un peu l’histoire d’une demande des clients, d’une idée et de la rencontre d’un grand groupe français du CAC 40 avec une jeune pousse.

Mais on a eu 2 vies : celle avant 2017 et celle après. Avant nous étions une ENS, une société de services : on créait du développement sur le Cloud, avec des consultants en innovation, un laboratoire de recherche en innovation. Et c’est la rencontre avec ce grand groupe qui nous a fait basculer d’une société de service à une société de logiciel.


Avant Lumapps, tu as co-fondé G-Partenair, pourquoi avoir fait le choix de l’entrepreneuriat ?

Pour moi je pense que ça a surtout été le contexte familial. Je suis fils d’artisan et de commerçant donc j’ai toujours baigné dans le monde fabuleux qu’est l’entrepreneuriat. Ce n’est pas le cas pour tous les fils/filles d’entrepreneurs, mais moi c’est ce qui m’a donné envie, à mon tour, d’être entrepreneur.

Comme je l’ai déjà dit, j’ai commencé en tant que salarié, mais j’avais déjà cette philosophie et façon de penser très entrepreneuriale. Je me suis jamais vraiment retrouvé dans le salariat : je ne sais pas rentrer dans une case bien précise et je n’ai jamais été très à l’aise dans les grands groupes.


Comment as-tu pu financer Lumapps ?

Notre premier moyen de financement a été la vente de notre première société G-Partenair, qu’on a vendue à un groupe Français Devoteam G Cloud. Donc dès le début on a disposé d’une certaine somme pour financer notre nouveau projet. C’est une réelle chance d’avoir pu avoir cet argent pour le réinvestir dans Lumapps.

Et en 2017, lorsque la fusée a décollé, on s’est rendu compte que pour se développer à l’international il fallait avoir de l’argent. Et donc c’est le début de nos premières levées de fonds de serie A.


Quels sont les obstacles auxquels tu as dû faire face ?

Les obstacles qu’on a rencontrés sont assez nombreux et différents, étant donné qu’on en a eu à tous les stades de la vie de Lumapps. Et c’est partout pareil : chaque startup a des obstacles quand il y 3 fondateurs dans un garage et aussi des obstacles lorsqu’elle se développe à l’international.

Le premier obstacle je dirais que c’est le temps. Il a fallu être partout et sur tous les fronts en permanence. En tant qu’entrepreneur, à ce moment-là il faut être un peu le couteau suisse : il faut savoir tout faire, toucher à tout. Mais il y a aussi un problème de confiance : petite société sur le marché, peu de clients donc très peu de personnes parlent de la société…

Ensuite on a eu des problématiques liées à notre internationalisation. New-York, Austin, Tokyo… Oui c’est une réelle richesse de se confronter à d’autres cultures mais c’est une réelle difficulté. On ne fait pas des affaires partout de la même manière, que ce soit dans les différents pays d’Europe déjà, mais encore moins en France qu’aux US ou au Japon.
Il y a des contraintes RH, légales, de création de société, de recrutement… L’international c’est des contraintes différentes que lorsque la société compte 10 salariés à Lyon. Aujourd’hui, on est plus de 220 chez Lumapps avec des bureaux en Europe (Lyon, Paris, Angleterre et Allemagne), aux US (San Francisco, Austin et New-York) et au Japon (à Tokyo)

Et enfin, puisque depuis 3 ans on fait ce qu’on appelle de “l’hypercroissance”, c’est compliqué : on pousse en permanence les murs pour grandir mais il faut continuer à travailler pour que les bases/fondations restent solides. Il faut trouver le bon équilibre entre aller de l’avant et travailler sur place. Mais on va pas se plaindre : oui c’est difficile, mais c’est top aussi !


Quels conseils pourrais-tu donner à ceux qui veulent se lancer ?

De ne pas hésiter ! Il faut à un moment donné se jeter dans le vide, et surtout aller jusqu’au bout de ses idées. Il y en aura des bonnes, mais il aura aussi des moins bonnes. Mais rien n’est comparable au fait d’essayer pour y arriver et s’enrichir des expériences. Il faut se lancer à fond : il faut être prêt à donner beaucoup de temps et d’énergie au démarrage, mais malgré les difficultés qu’on peut rencontrer, l’entrepreneuriat est une super aventure.

Oui, on ne sait pas si le projet va réellement marcher, il n’y aucune garantie que le projet va prendre et être viable. Mais en tant qu’entrepreneur, on est persuadé que le projet va fonctionner. On y croit dur comme fer !


Pourquoi t’investir dans la dynamique French Tech One Lyon St-Etienne ?

Tout d’abord pour partager, puisque nous au départ de Lumapps on a eu la chance de pouvoir échanger avec d’autres entrepreneurs. Pour avoir des conseils aussi, des retours d’expériences… Quand tu es tout petit, tu as des montagnes à gravir et ceux qui ont réussi avant toi ils sont un peu comme des guides, donc c’est bien d’échanger avec eux. J’ai voulu rendre ce qu’on m’avait apporté à moi au départ, c’est pour ça que je suis également entré dans les Helpers de H7, pour venir échanger et témoigner.

Mais j’ai également souhaité m’investir parce qu’on a toujours à apprendre des autres. C’est toujours intéressant de s’inspirer de ce qui est fait, des idées qui émergent… Il y a autant à apprendre de grosses scaleups qui sont deux fois plus développées que nous que des jeunes pousses lyonnaises et stéphanoises.


French Tech One en 3 mots ?

« PARTAGE » : je l’ai dit juste avant, mais ce partage d’expériences, d’idées, de témoignages… C’est ce qu’on recherche tous en tant qu’entrepreneurs : s’enrichir intellectuellement par les autres.

« INNOVATION » : puisqu’il y a plein d’idées et de projets qui bouillonnent, qui peuvent en inspirer d’autres, qui peuvent être eux-même inspirés. Il y a du bon a prendre de partout.

« RESEAU » : l’idée ici c’est de s’entraider. On est plus fort ensemble, on se rend des services, on se soutient. S’investir dans un réseau c’était essentiel pour nous, on se voyait pas vivre reclu dans nos bureaux à Tassin !

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