Chatbot
financement
PRENDRE RDV DEVENIR ADHÉRENT
Les portraits

[PORTRAIT] Cécile Alessandri, co-fondatrice Wizaplace

cécile2site

Valoriser. Valoriser les entrepreneurs et les membres qui s’investissent dans notre association fait partie intégrante de notre ADN. Parce que les entrepreneurs et nos adhérents sont au cœur de nos actions, nous souhaitons mettre en avant leur parcours et leurs projets.

Voici donc le portrait de Cécile Alessandri, co-fondatrice de Wizaplace.

Découvrez son portrait

Les propos sont restitués d’une conversation enregistrée.


Quelques mots pour te présenter toi et ton parcours ?

Je suis Cécile Alessandri, co-fondatrice de Wizaplace. De base j’ai un cursus en informatique et statistique et, à la fin de mes études, j’ai travaillé pendant quelques années dans la recherche biomédicale et en épidémiologie.
Suite à ça, en binôme avec mon conjoint Éric, on a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat en créant un réseau de magasins physiques dans le domaine paramédical. En 2012, je souhaitais revenir dans le domaine informatique et Eric, un entrepreneur né, a toujours envie de faire de nouvelles choses. On a décidé de faire évoluer nos magasins en créant une marketplace dans le domaine paramédical. Nous avons vécu quelques pivots assez classiques pour une startup web, qui par définition a un business model et une définition de son marché encore assez flous, jusqu’à arriver à la version actuelle de Wizaplace.


Peux-tu nous en dire plus sur Wizaplace et comment cette idée t’est-elle venue ?

Lorsque l’on a fait évoluer nos magasins en marketplace, on a rencontré quelques difficultés techniques : on a fait plus de 2 ans de R&D sur nos fonds propres et on arrivait un peu à court de fonds. De plus le contexte légal était très complexe dans le domaine initial. Alors en 2015 il a fallu se montrer imaginatif, et comme il n’existait pas encore de solution de marketplace clef en main, on a décidé qu’on allait tout simplement vendre toute la techno qu’on avait développée pour notre projet. Et voilà comment on est devenu éditeur en mode SAAS de solutions de marketplace !


Comment ce projet a t-il été financé ?

A la base nous avons démarré entièrement en fonds propres, nous avons fait le choix de vendre nos magasins physiques pour lancer cette nouvelle aventure, donc nous avions de l’argent de côté pour financer le projet. S’ajoute à ça un peu de levier bancaire aussi.
Assez rapidement nous avons fait entrer des business angel (en plusieurs fois) afin de nous aider à financer tout ça, notamment au moment du pivot vers le métier d’éditeur. Et l’année dernière, en septembre, nous avons fait rentrer des fonds d’investissements. Au final nous avons été chercher l’argent, en essayant de convaincre que notre projet était très prometteur ! Il faut dire que nos chiffres / notre croissance était quand même très “sexy”.


Quels sont les obstacles auxquels il a fallu faire face ?

Forcément, cette période de R&D sans chiffre d’affaires a été assez compliquée, surtout sur la fin. On a dû se montrer imaginatif pour réussir à faire pivoter le projet !

Ensuite, je ne sais pas si on peut appeler ça un problème, mais lorsque l’entreprise grossit, qu’il n’y a plus de problème d’argent, il y a tout le côté RH, culture d’entreprise, l’humain qui est très compliqué. Vouloir passer d’une petite équipe à une plus grosse, croître, vouloir travailler avec des grands comptes… eh bien il faut l’expliquer à tout le monde. Il y a des efforts de communication important à faire, c’est très nouveau car en étant petit, tout le monde est dans le même bureau, tout le monde sait tout sur tout, en grossissant il y a de nouveaux enjeux. On était un binôme, puis un trio, ensuite on est resté longtemps à 6/7 personnes, puis 10 et ensuite tout a été très rapide puisqu’on doublait l’effectif à peu près tous les ans. C’est donc super important de travailler toute cette partie plus humaine pour montrer à tout le monde où nous voulions aller. L’entreprise grandit quand on arrive à trouver les bonnes personnes aux bons moments. Intégrer de nouvelles personnes assez rapidement est un vrai challenge ! Il faut que tout le monde adhère au projet. En tant que fondateur on sait où on veut aller, on sait exactement quel chemin on veut prendre… Mais il faut le faire comprendre, l’équipe n’est pas dans nos têtes…

On peut penser que travailler avec son conjoint peut-être difficile. Au final pour nous, travailler tous les deux n’a jamais été un obstacle, je dirais même plutôt que ça a été une force ! Avec Eric nous sommes assez complémentaires, donc c’est très facile de communiquer sur nos idées, nos projets etc. Mais du coup, derrière, il faut bien communiquer avec le reste de l’entreprise !


Quels conseils pourrais-tu donner à ceux qui veulent se lancer ?

Justement ! Je dirais que l’entrepreneuriat c’est un travail d’équipe ! C’est difficile d’y arriver tout seul, c’est très très compliqué de tout faire tout seul alors le faire à deux (ou plus?) c’est essentiel. Que ce soit un frère, une soeur, son conjoint, un ami… peu importe !

Ensuite, il n’y a pas de secret : il faut travailler. L’énergie qu’on va mettre dans son projet, c’est la clef du succès, parce qu’au final on a rien sans rien ! Alors il ne faut pas hésiter, il faut déplacer des montagnes, et même si parfois on ne prend pas le bon chemin, ce n’est pas grave ! Il faut parfois revenir en arrière pour reprendre une nouvelle direction et avancer, toujours continuer à avancer !

Et pour finir, j’ai constaté que beaucoup de gens se lancent dans des domaines où il y a déjà de l’offre. Ils se disent “ah ! c’est une bonne idée, je vais faire comme untel ou unetelle” mais ce n’est pas nécessaire. Il faut étudier la place qu’il y a sur le marché, parce que bien souvent il y a déjà quelqu’un qui a eu la bonne idée avant nous, et s’ils ont un peu trop d’avance, c’est trop tard. Et c’est finalement dommage d’aller là où il y a déjà du monde… Pour le coup, au moment où on a lancé notre solution de marketplace, c’était très peu développé, ça n’existait quasiment pas, et on a eu la chance (Eric dirait le talent) de faire une bonne techno pour pouvoir la vendre, mais si on a pu prendre le temps de gravir la barrière à l’entrée énorme, c’est que le marché était encore pas mal en friche.


Pourquoi t’investir dans la dynamique French Tech One Lyon St-Etienne ?

J’ai fais le choix de m’y investir parce que je trouve que c’est une dynamique hyper positive. Il y a beaucoup d’échanges avec des gens qui ont eu les même problématiques, mais à des niveaux d’avancements différents, donc c’est très enrichissant ! Et puis j’adore l’état d’esprit, toujours très positif, qui va vers la croissance… et au final c’est pas si commun dans le quotidien d’avoir cet état d’esprit et ce dynamisme.


French Tech One en 3 mots ?

« Dynamisme » : on voit clairement tout le travail qui est fait par l’équipe et ça fait super plaisir à voir !

« Croissance » : parce qu’on sent que tout le collectif est là pour appuyer les entreprises, les aider à aller encore plus loin. On sent que l’objectif c’est vraiment de les faire grandir et croître et d’aller toujours plus vite !

« Solidarité » : on voit avec les différents évènements (situation actuelle, incendie des entrepôts à Villeurbanne) qu’il y a une vraie cohésion, des actions concrètes et je trouve ça vraiment super !

Ces articles peuvent vous intéresser