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FEMMES DE LA FRENCH TECH - Élodie Pameole, Présidente de NeoLife
La Mission French Tech et son réseau des Capitales et Communautés French Tech se mobilisent pour mettre en lumière les femmes qui, partout en France et dans le monde, font la French Tech.
Parce qu’on ne les voit pas encore assez, et qu’on a besoin de plus les voir pour que d’autres les rejoignent, nous donnons la parole à celles qui sont déjà des piliers de la French Tech.
Zoom sur Élodie Pameole, Présidente de NeoLife.
Quel a été ton déclic « French Tech » ?
Je suis entrepreneure parce que je refuse d’être spectatrice.
Le déclic ?
Un enfant qui s’étouffe sous mes yeux.
Une scène qui aurait pu virer au drame en quelques secondes.
J’ai compris ce jour-là que dans nos restaurants, nos crèches, nos écoles…
personne n’est prêt face à un étouffement. En me renseignant, j’ai découvert que plus de 4 500 personnes par an meurent d’un étouffement en France et qu’il n’existe aucune solution standardisée dans les lieux publics, contrairement au défibrillateur pour l’arrêt cardiaque.
Les gestes ne sont pas maîtrisés, les secours arrivent trop tard, et pourtant chaque seconde décide du destin d’une vie.
J’ai choisi de créer NeoLife pour changer cela : apporter une réponse concrète, simple et accessible à un problème encore invisible.
Une innovation française, pensée pour sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard.
La chose dont tu es la plus fière ?
Ce dont je suis la plus fière aujourd’hui, c’est d’avoir réussi à sensibiliser sur un enjeu de santé publique encore invisible.
Grâce au travail mené avec NeoLife, des députés ont officiellement porté le sujet de l’étouffement à l’Assemblée nationale et soutiennent la nécessité d’une solution standardisée dans les établissements recevant du public.
J’ai été invitée à l’Assemblée nationale pour présenter l’urgence de ce problème et défendre une innovation française capable de sauver des vies au quotidien.
Pour moi, c’est la démonstration que même une jeune startup peut influencer des politiques de santé nationale, lorsque l’enjeu humain est vital.
C’est une première pierre — mais elle ouvre une perspective immense : faire entrer la prévention de l’étouffement dans la loi, comme le défibrillateur avant elle.
Ton objectif professionnel le plus fou ?
Mon objectif le plus fou, c’est de faire de NeoLife le leader mondial de la prévention de l’étouffement, en créant le futur standard international, comme le défibrillateur l’est pour l’arrêt cardiaque.
Mais au-delà du produit, mon rêve est d’avoir un impact humain durable :
que chaque enfant, chaque parent, chaque personne fragile soit protégée, partout dans le monde.
Et si je peux y arriver en tant que femme fondatrice dans la deeptech médicale, alors j’espère que d’autres femmes, d’autres talents invisibles, se diront :
« Si elle y arrive, alors moi aussi. »
Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a quelque chose que tu ferais différemment ?
Si je pouvais revenir en arrière, je prendrais plus tôt le réflexe d’oser demander de l’aide et de m’entourer.
Au début, j’ai voulu tout porter seule : technique, réglementaire, financement…
Puis j’ai découvert la puissance d’un écosystème : experts, mentors, institutions.
Aujourd’hui, je sais que se faire accompagner n’est pas un signe de faiblesse, mais un accélérateur d’impact. Je referais tout… mais à plusieurs, plus tôt.